On l’a vu dans l’étude conduite plus tôt cette année par Exo, l’adoption des médias sociaux par les entreprises B2B du Québec est loin d’être chose faite. Personnellement, j’ai constaté au cours des dernières années que souvent, ces entreprises sont réticentes lorsqu’ils entendent « médias sociaux ». Pas pour ce qu’ils sont véritablement, non, c’est l’expression qui fait peur. Mais pourquoi?
Ne pas confondre « média » et « multimédia »
Le problème avec le mot « média », c’est qu’il fait beaucoup trop référence à la notion de plaisir. Les médias, traditionnellement, c’est la télé, la radio, les journaux; tout autant de divertissement. Et quand on entend « multimédia », on pense forcément à la musique, au cinéma, à la vidéo. Donc, encore plus de plaisir!
Or, les médias, par définition, sont des moyens de diffuser, de distribuer ou de transmettre du contenu, quel que soit son format (écrit, télévisuel, etc.). Et les médias existaient de façon intrinsèque bien avant d’être sociaux. C’est éventuellement, lorsque l’Internet est devenu le canal de collaboration par excellence que sont nés les médias sociaux. L’Internet étant un espace sans fin, la création de microsociétés tournant autour d’intérêts et de besoins communs se sont formés, les différents réseaux en étant de parfaits exemples.
Ne pas confondre « social » et « faire du social »
Si le mot « social » est victime de préjugé, c’est probablement parce qu’il renvoie facilement à l’expression « faire du social » (prononcez « sôôôcial ») et qui correspond, grosso modo, à fraterniser avec des pairs dans un contexte festif. Or, l’entreprise B2B n’aime généralement pas s’associer à cette image. C’est une entreprise rationnelle qui, de nature, n’est pas portée sur l’émotion comme peut l’être l’entreprise destinée aux consommateurs (B2C).
Ce simple problème de connotation (ou, si vous préférez, cette perception) se résout facilement en revenant aux racines du mot, à sa définition première. À la base, l’adjectif « social » qualifie ce qui se rapporte à un ensemble de personnes qui appartiennent à un même groupe, à une même « société ».
Donc, quand on dit des médias qu’ils sont « sociaux », c’est tout simplement parce qu’ils permettent aux gens d’interagir et d’échanger en temps réel. Le reste, c’est une option. Sois rassurée, entreprise B2B!
En somme, dès que l’adjectif « social » est accolé à « média » ou à « réseau », les entreprises B2B semblent perdre leur objectivité. À croire qu’un seul mot menace leur intégrité professionnelle. D’ailleurs, en entendant « siège social », ça m’étonnerait beaucoup que ces mêmes entreprises s’imaginent une partie déjantée de chaise musicale entre employés. Non? Et pourtant, le mot « social » a ici la même signification, c’est-à-dire « relatif à un groupement de personnes ayant un but ou des intérêts communs ».
Les médias sociaux, pas si effrayant, finalement
Finalement, en regardant les médias sociaux comme un canal de communication et en misant sur l’engagement, l’échange et le partage de connaissances à l’intérieur des réseaux sociaux, l’entreprise B2B maximise ses chances de générer des leads qualifiés. Elle pourra les entretenir facilement grâce à ces médias sociaux dont elle est si réticente.
Et pour ceux qui se demandent quelle est la différence entre « médias sociaux » et « réseaux sociaux », ce sera justement le sujet de mon prochain billet. N’hésitez pas à vous abonner à notre liste de diffusion pour être avisé de sa publication.