Depuis deux semaines, Google a 15 ans. 15 années passées à rendre la vie des internautes plus facile, à inventer des services dont plus personne ne pourrait se passer (Google Maps, Gmail pour ne citer qu’eux), et d’autres services dont tout le monde s’est passé ou presque (Google+, au hasard). On pourrait raconter la belle histoire de ces deux étudiants de Stanford qui fondent la compagnie, mais ces 15 ans, ce sont aussi 15 ans de supplice pour les entreprises marketing et les agences web, pour ceux qui aident les entreprises à définir des stratégies web.
Google fait les règles du jeu. C’est un algorithme gigantesque qui définit ce qui est en première page et ce qui sombre dans les limbes de l’internet. Cet algorithme, paradoxalement, personne ne le connait sauf peut-être une ou deux personnes chez Google, et encore. Le défi pour ceux qui travaillent dans le web, ceux qui font des sites internet, c’est de comprendre comment cet algorithme fonctionne. Cela s’appelle le SEO, pour « search engine optimization », et c’est aujourd’hui une des composantes principales des stratégies de marketing web.
Mais Google, par sa position monopolistique, fait la pluie et le beau temps pour les experts SEO. Car non seulement l’algorithme est secret et impénétrable, il est aussi en changement perpétuel. Par exemple, la mise à jour Caffeine, qui accompagne l’anniversaire du géant californien a pour but « d’éliminer les sites web qui ont essayé de tromper le moteur de recherche Google en faisant croire que leur contenu était en rapport à des recherches communes ».
Une fois encore, Google change les règles et rend les pratiques SEO obsolètes. La bataille étant perdue d’avance (Google gagnera toujours) il reste alors quelques bonnes pratiques à adopter pour améliorer son référencement en conformité avec les exigences du moteur de recherche.
Un contenu optimisé, partagé et bien tagué, voilà la clé. En fait, le contenu web ne doit pas être pensé pour le SEO, mais pour les internautes. Au final, ce sont eux qui auront le dernier mot et qui ont les outils pour rendre ce contenu légitime ou non. Les « likes », les partage, les +1 et les retweets sont tant d’indicateurs pour Google que le contenu est apprécié. Google réussit à affiner ses paramètres au service de l’internaute et à dépasser le référencement par des mots-clés en nombre et des meta-tags bien sentis.
Au final, chaque mise à jour est à la fois une nouvelle épreuve pour les entreprises qui ont à faire au web, mais aussi un pas de plus vers un monde où le bon contenu sort avant le contenu optimisé pour être en première page, qu’importe sa qualité. On pourrait voir cela comme la crise d’adolescence d’un Google de 15 ans, alors que c’est sûrement un pas de plus vers la maturité du moteur de recherche.