Eh bien, la masse est relative, mais avec 19% (1 sur 5), c’est une bonne masse…
Les ados quittent Facebook. La raison de ce petit exode, c’est un sujet sur lequel j’ai écrit il y a plus d’un an. C’est ce que j’appelle le «paradoxe du marketing social».
The Gazette s’est attaquée au sujet, et une firme de recherche a finalement dressé des statistiques validant ma théorie. Si quelque chose est trop populaire et trop grand public, sa mort est assurée.
Facebook à ses débuts:
Un lieu où les étudiants, les pairs du même groupe d’âge, comme leur appartenant, une maison loin des parents, des patrons, et autres figures d’autorité. Oh, n’oublions pas le côté «non-spécialistes du marketing». Cette époque me manque…
Facebook aujourd’hui:
Un endroit où vous ne pouvez plus y écrire quelque chose de personnel, parce que même votre grand-mère y a un compte, un endroit où vos employeurs (présents ou futurs) vous regardent comme des faucons, et un endroit où tout tourne autour du marketing et de gens qui vous ont toujours quelque chose à vous proposer.
Facebook est en train de devenir un autre MySpace. Et nous savons tous ce qui est arrivé à MySpace…
Examinons quelques stats toutes récentes (ce que 68% des ados ont dit durant les 6 derniers mois):
19% des ados ont soit abandonné Facebook, soit l’avoir visité moins souvent qu’il y a un an.
Lorsqu’on leur demande pourquoi, 45% des ados disent que c’était ennuyeux. Maintenant, et cela est une réponse vraiment mauvaise pour une question qui en dit long: «Pourquoi les ados trouvent-ils Facebook soudainement ennuyant»? Malheureusement, cette question ouverte n’a pas été suffisamment creusée durant la recherche et nous n’avons donc pas eu la réponse… Mais je crois que nous pouvons avancer une hypothèse avec les stats déjà compilées.
Parmi les ados qui auraient formulé une réponse, un tiers (30%) ont expliqué que leurs parents ou trop d’autres adultes étaient sur Facebook. 28% ont expliqué qu’ils s’étaient intéressés à d’autres sites. 21% ont expliqué que leurs amis n’étaient plus sur Facebook.
Tout cela peut se résumer par un simple concept: le «facteur cool». Pourquoi 21% de leurs «amis» n’étaient-ils plus sur Facebook, pourquoi 28% des ados ont dit s’intéresser de plus en plus à d’autres sites? C’est simple: parce que Facebook perd de plus en plus de son côté cool.
Qu’est-ce que le facteur cool? C’est aussi que ça: si vous devez le demander, c’est que vous ne l’êtes pas.
Mais pour mieux comprendre le facteur cool (sans être cynique): c’est l’endroit où les ados peuvent être libres, où ils ne
sentent pas surveillés, évalués, exploités, où ils peuvent s’exprimer et évacuer leurs frustrations sans avoir peur de compromettre leur future carrière, d’être expulsés ou de perdre leur emploi, et, surtout, un endroit où les spécialistes du marketing ne leur demandent pas constamment de cliquer un bouton «J’AIME».
Oups, attendez une minute… C’est Twitter!