J’ai récemment constaté, alors que je passais du temps sur Facebook, que toutes mes sources d’informations ainsi que les statuts de mes amis comportaient des liens vers Youtube et des commentaires reliés à ces vidéos.
Cela m’a fait réfléchir : que se passe-t-il exactement?
Puis cela m’a frappé…. Ce n’est plus «Je pense donc je suis», cette célèbre citation est devenue «je publie donc je suis». Penser a été rayé de l’équation.
Laissez-moi vous expliquer mon point de vue.
Penser est difficile. Créer du contenu original (même aussi minime qu’un statut Facebook) est difficile. Cela implique que la personne doit penser, organiser les mots et donner l’apparence d’une structure qui exprime une idée ou une opinion. Avoir une opinion implique de penser à une position concernant la prémisse ou le concept. Avoir une idée implique l’utilisation du raisonnement, de la logique et d’ajouter quelque chose, d’apporter une contribution, même légère, à l’intérêt général de la société.
La majorité des gens ne «crée» plus de contenu original sur leur statut Facebook, ils «commentent» sur ce qu’un autre a créé et cela est en effet dangereux. Sans la créativité, sans la pensée originale, quelle est la valeur de l’homme? Un singe peut commenter en faisant ooh-ooh-ah-ah… Mais un singe ne peut pas créer. Les mots sont des pensées, penser est l’intelligence, l’intelligence est la créativité, la créativité est le progrès… Publier et commenter… ne valent rien en soi, cela rend les gens paresseux. Pourquoi penserait-on à quelque chose d’original lorsqu’on peut «chercher» quelque chose d’original en ligne et commenter à ce propos?
Voici donc mon point de vue à ce sujet. En tant que professionnel du marketing, ça ne me dérange pas, car ça rend mon travail plus facile. Je n’ai qu’à donner à une personne quelque chose à publier sur Facebook et regarder le message se propager comme de la mauvaise herbe. Cependant, en tant qu’écrivain, cela m’agace. Je crois que même les plus petites opportunités d’être créatif, d’être original, d’écrire sans retenue, font de nous des gens meilleurs et offrent de bonnes séances d’entraînement à nos cerveaux. Si la tendance se maintient, je crains que les cerveaux en ligne ne deviennent rien de plus que des pointeurs, un outil utilisé pour faire du SEO… Attendez… C’est déjà arrivé… peu importe.