Les fondations du travail de rédacteur prennent la forme de listes. Ce sont des listes plus ou moins longues, avec des ensembles de mots juxtaposés. On les appelle les mots-clés, et ils sont là pour satisfaire le géant Google et son algorithme insaisissable.
Le principe est simple : rédiger des textes riches en expressions fortement recherchées sur les moteurs de recherche habituels. De cette façon, Google estime ce contenu pertinent et le fait monter dans les résultats. Conséquence ? Plus de visibilité, donc plus de visites, donc plus de conversions. C’est l’idéal pour tous les clients, et sortir en première page est un élément primordial de la réussite en ligne.
Tout est une question de pertinence donc, mais faut-il être plus pertinent aux yeux d’un ordinateur qui a un algorithme comme prisme de lecture ou d’un être humain, potentiellement intéressé par le contenu du site?
Le gros problème de la dictature du mot-clé (et du SEO, par extension), c’est qu’on peut arriver à un point où l’on oublie le principe même d’un site internet, d’un article ou de tout contenu web : informer et intéresser.
Il faut donc trouver un joyeux équilibre entre optimisation pour Google, et optimisation pour lectorat. Il faut que le contenu soit à la fois truffé de mots-clés et qu’il ait du sens, qu’il soit rédigé de manière à intéresser. Là où le travail devient complexe, c’est que les occurrences de recherches sont très rarement grammaticalement correctes. Prenons un exemple.
Au hasard, disons que je cherche une entreprise qui s’occupe de planification stratégique et de marketing B2B à Montréal. Il est très rare de rechercher « entreprise qui s’occupe de planification stratégique et de marketing B2B à Montréal ». On y va par des chemins plus directs et on tape « marketing B2B montréal ». Pire encore, si l’on tape un peu vite, et sans regarder parce que de toute façon Google comprendra : « markteing b2b montreal ». Le problème, c’est que ces occurrences sont nombreuses et qu’elles « faussent » les listes de mots-clés. On ne peut pas se retrouver à rédiger des fautes exprès pour satisfaire un algorithme, pourtant.
L’identification de mots-clés est donc primordiale : il faut faire un choix. Et ici, il faut avant tout penser à la légitimité de votre contenu. Quel intérêt d’être le premier sur Google si, dès qu’un potentiel client se rend sur votre site, il fuit à toutes jambes parce que le contenu est peu intéressant, peu convaincant et rempli de fautes d’orthographe?
La conclusion, c’est que la qualité du contenu précède le SEO. Il faut penser aux lecteurs avant de penser aux machines. Et, si l’on rédige du contenu pertinent, des mots-clés seront forcément présents. Il suffit parfois de forcer légèrement le trait, et l’on peut atteindre ce joyeux équilibre.