Le 15 novembre est un jour spécial pour les gamers de l’Amérique du Nord; après sept ans d’attente, la PlayStation 4 débarque chez les Best Buy et Target de ce monde et vient remplacer la PlayStation 3. Les efforts de marketing sont colossaux pour nous vendre la petite merveille de Sony; selon certaines rumeurs, on parle d’un budget de 100 millions de dollars. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le succès (ou non) de la machine de Sony ne passe pas que par les gamers, elle passe aussi par le B2B!
Ses promesses sont nombreuses pour les joueurs du monde entier : expérience de jeu évolué, graphismes époustouflants de réalisme (prenez dont 1 minute pour admirer sur mashable), une nouvelle manette offrant un contrôle avec une précision chirurgicale, etc. Mais pour que les consommateurs finaux soient séduits par cette petite merveille technologique, il faut… des jeux! Ces jeux sont créés par des développeurs, par exemple Ubisoft Montréal, Electronic Arts ou Square Enix…
Revenons un peu en arrière.
Le succès de sa concurrence
En 2005, Microsoft lance sa console de salon, la Xbox360. Un an plus tard, Sony répond avec le lancement de la PS3. Si elle est bien accueillie du grand public, les développeurs eux ne sont pas unanimes. Programmer sur la PS3 est compliqué et frustrant! Sony a fait sa machine trop différente, et de surcroit, trop complexe. Cela retarde la sortie de certains jeux sur la console… j’ai personnellement dû attendre près de six mois de plus pour un jeu, alors que mes amis qui possédaient une Xbox360 y jouaient déjà.
Les leçons à retenir
Leçon no.1 : ne mettez pas de barrières technologiques entre vous et vos clients (B2B). Votre produit est révolutionnaire? Super! Mais gardez en tête que le « trop nouveau » pour votre client fait peur! Les gens ont peur de ce qui est trop nouveau, car cela implique un changement dans leurs façons de faire.
Sony dit avoir appris de ses erreurs. La PS4 promet d’être simple pour les développeurs.
Leçon no.2 : Prévoyez un budget pour le lancement de votre produit. Sachez qu’il n’est pas rare que le budget marketing dépasse le budget en R&D :
Samsung dépense désormais plus en marketing qu’en R&D. En 2011, l’entreprise coréenne aurait dépensé 11,6 milliards de dollars en marketing vs. 10,3 milliards de dollars en R&D. (source : https://www.e-marketing.fr/Thematique/Strategies-1001/Breves/Samsung-mise-sur-le-marketing-Apple-sur-le-produit-52294.htm)
Trop souvent, des clients viennent nous voir, ils ont dépensé tout leur budget dans la R&D et il ne reste plus rien pour le marketing. Vous partez avec deux prises dans un monde où le taux d’échec des nouveaux produits dépasse le 70 %. Bonne chance!
Et pour conclure, je vous rappelle les principales causes d’échec des nouveaux produits :
- Sous-estimation/perception fausse de la concurrence (43,2 %)
- Surévaluation de la demande (35,9 %)
- Prix trop élevé (34,7 %)
- Problèmes techniques (33 %)
Regardez bien ces causes d’échec. Une proportion de 75 % est attribuable à des activités marketing
Alors, allez-vous acheter cette fameuse console de jeu pour les fêtes? Pour ma part, je suis déjà séduit.